La carte postale d'Anne Berest

La carte postale, le nouveau roman d’Anne Berest

5 novembre 2021

Anne Berest a co-fondé Porte-plume éditions en 2008.

Elle est l’autrice de La carte postale aux éditions Grasset.

Un roman puissant, utile et beau.

Le point de départ

Une carte postale anonyme reçue en 2003. « Ephraim, Emma, Noémie et Jacques. » Les noms des grands-parents, de la tante et l’oncle de Lélia, tous assassinés à Auschwitz. 20 ans plus tard, Anne mène l’enquête, sur les traces de cette famille disparue, en quête d’elle-même.

Le poids du passé

Un roman qui interroge. Comment définir son identité, sous le poids des ombres du passé ? Pourquoi avons-nous besoin de connaître nos racines ?

Quels sens ont nos prénoms ? Comment vivre avec notre héritage ? A quel point sommes-nous influencés ou déterminés, par notre passé et notre ascendance ?

Passionnantes questions que le roman distille à travers cette reconstruction du passé.

L’antisémitisme et l’identité juive

La carte postale raconte le drame de la shoah et de l’extermination des Juifs pendant la guerre. A travers les personnages, on est face à la cruauté, l’absurdité, la souffrance et l’injustice. On comprend aussi l’antisémitisme actuel. L’identité juive est aussi questionnée : que signifie être juif ? La mémoire de la shoah est-elle suffisante pour construire toute une identité ?

Anne Berest

Je ne fais pas l’éloge de ce livre parce qu’Anne est mon associée et mon amie.

Je ne le fais pas non plus parce que je connais Lélia depuis 15 ans et que j’ai toujours été admirative de son travail méticuleux et patient pour récolter et déchiffrer toutes les archives qui la menaient à son histoire.

J’ai été émue, touchée en plein cœur, secouée aussi.

La mission de Porte-plume

Et finalement je me sens encore plus déterminée à poursuivre la mission de Porte-plume, à raconter nos histoires, à transmettre nos mémoires pour ne pas oublier ceux qui ne sont plus, pour ne plus jamais revivre ce passé insupportable, et pour honorer chaque jour de notre vie.

Ce n’est pas un hasard si j’ai fondé Porte-plume avec Anne. Et je suis, plus que jamais, fière d’être à ses côtés.

Si vous n’avez pas encore lu La carte postale, je vous recommande de le faire et je serai heureuse de connaître votre avis.

Et si ce roman vous a donné envie de connaître l’histoire de votre famille, Porte-plume est à votre disposition pour remonter le fil des souvenirs et écrire une biographie familiale.